6 ans d’amour, ça vaut bien un article non?
En 2011, nous avons décidé de passer du statut de « camarades de classe » à celui de « s’encanaillent après les cours« . Et après on dit que l’université ne mène à rien?! Non, non, non, ça vous prépare à l’avenir.
On était jeunes, on ne savait pas de quoi demain serait fait mais on était heureux de se retrouver dans nos 20 mètres carrés (en étant large) le soir venu, autour d’une casserole de pâtes sauce tomate estampillées « top budget« . Insouciants mais pas trop. Amoureux, toujours plus.
Pour vous donner un ordre d’idée en 2011: avec la révolte du monde arabe c’était la valse des Ben Ali, Moubarak et Kadhafi; Kate et William se mariait, DSK était arrêté dans sa course à la présidentielle et dans son hôtel à New-York; la population mondiale atteignait 7 milliards d’habitants et Intouchable sortait au cinéma. Alors, ça te file pas un coup de vieux à toi aussi?

Du coup, on a grandi tous les deux. On s’est cherché, ensemble. On a aménagé pour plus grand et au début même si ce n’était qu’un T2 on (ok moi) se demandait si ce n’était pas le début de l’éloignement et de la mort du couple. Oui, je peux facilement verser dans la dramaturgie.
On a accolé nos deux noms sur la boite aux lettres, sur les factures EDF (romantique!), et puis sur un Pacs. On a trouvé du travail ici, et puis là bas. On a partagé les grandes réussites, les petits plaisirs; les petits tracas et les grands tourments.
En fait, j’ai lu un jour cette phrase dans le livre « on dirait nous » et ça m’a fait penser à nous (comme quoi, c’est un titre des plus pertinents) « on ne sait pas lequel des deux protège l’autre« . Chacun à notre façon, avec pourtant nos caractères bien différents, on veille l’un sur l’autre. Et si tu nous observes bien, si tu nous connais bien, tu peux t’en rendre compte.

Alors bien sûr il faut être vigilant, et surtout ne pas croire que c’est gagné. On ne se « sarkhoïse » pas, ce n’est parce qu’une fois on a gagné ses faveurs, qu’on peut être toujours vainqueur. L’amour ça s’entretient: il faut secouer les braises de temps en temps. Parce qu’une fois que c’est mort, ça ne repart pas. Et aujourd’hui, à l’ère de l’épanouissement personnel, on n’a plus envie de finir ses vieux jours à se sentir aussi vivante que la plante verte (en plastique) du salon. On veut vibrer (sans l’assistance d’une batterie de préférence). Ou alors, on s’évade en dévorant toute la collection de fifty shade of grey et en s’imaginant toute de cuir vêtue à la merci du premier inconnu qui passe.
C’est qu’on vit vieux désormais, donc ça va nous faire un sacré long challenge de continuer à s’aimer et à se désirer. Mais, on aime bien les challenges alors ça va. Et puis au pire, on suivra le mode d’emploi de Souchon « passez notre amour à la machine/faire bouillir/pour voir si les couleurs d’origine peuvent revenir« .

Il parait que sept ans c’est un cap mais on trouve toujours des chiffres maudits alors ça ne nous effraie pas. T’as entendu Beigbeder? L’amour dure déjà plus de 3 ans! Tu ne nous fais pas peur avec tes « tu connais la différence entre l’amour et l’herpès? l’herpès dure toute la vie« . Et comme on n’est pas des cyniques, au boute cinq ans, on a décidé d’épicer notre vie en faisant un tour du monde ensemble.
Et on retrouve un peu de l’insouciance de nos vingt et un printemps. Mais pas trop non plus parce que c’est que le temps a coulé sur nous depuis. C’est qu’on est des adultes, on paye des impôts nous maintenant, mesdames et messieurs.
On laisse au placard les habitudes, on balaye notre quotidien routinier et on prend la route, baby. On lance la musique, on fait tourner le moteur, on ouvre les fenêtres et on se branche sur « les indociles » d’Archimède: « souviens toi, nous on s’était juré/qu’on resterait deux hirondelles indociles« .

Notre quotidien ici n’est pas tous les jours fait de glamour et de romance – d’ailleurs, je tiens à remercier la Nouvelle-Zélande pour sa mise à disposition de toilettes qui sont parfois un attentat à la dignité humaine.
Mais pour l’heure, on s’accommode de la promiscuité sans se sentir étouffé. Nos envies sont en général au diapason. On continue à s’émerveiller ensemble, on se sent éminemment chanceux d’assister à de tels spectacles, de donner ses paysages à voir à nos rétines. Et heureux d’avoir pu réaliser ce projet ensemble parce qu’après tout « ce qui importe ce n’est pas le voyage, c’est celui avec lequel on voyage« . On a transformé nos envies d’ailleurs en autre chose qu’une idée farfelue qui nous trotte de temps en temps dans la tête.
Et ce n’est que le début puisqu’on partage aussi les mêmes désirs d’avancer, de construire quelque chose de nouveau ensemble, après. Après cette parenthèse enchantée…
On ne sait pas avec certitude de quoi demain serait fait mais comme dit Musset « je ne sais où va mon chemin mais je marche mieux quand ma main serre la tienne« . C’est déjà un bon début!

C’est un peu compliqué de parler de couple et d’amour sans sombrer dans une sorte de niaiserie. Alors, point trop n’en faut: pour conclure je reprendrai juste une dernière citation pour la route. Paulo Coelho à toi de conclure: « Restez avec un amour qui nous donne des réponses et non des problèmes, de la sécurité et non de la peur, de la confiance et non des doutes ».
Emballé c’est pesé, on continue à faire un long bout de chemin ensemble!
Moooohhhhh c’est mignon !
(Eh au fait c’est pas plutôt 7 MILLIARDS d’êtres humains ? Ou alors on m’aurait menti ? 😀 )
Sinon vous savez quoi, tout est possible : mes parents se sont rencontrés à 19 et 21 ans, mariés 2 ans plus tard, et aujourd’hui ils ont (presque) 58 et (presque) 60 ans et ils ont toujours envie de s’étriper et d’être ensemble 😀 je vous souhaite la même chose !
Faute de frappe modifiée 😉