Elle, c’est Floriane.

27 ans au moment du départ, même si c’est encore rude à dire. Elle mène une lutte acharnée contre les cheveux blancs qui ont décidé prématurément (beaucoup trop prématurément) d’élire domicile sur sa tête. Faire une coloration ce serait admettre qu’ils ont gagné (bon ok, elle commence à l’envisager sérieusement quand même). Avant le voyage, elle était juriste dans une association de défense des consommateurs. Mais elle préfère laisser son côté Julien Courbet de côté pour explorer le monde. Puis elle rêve qu’un jour on arrête de poser la question « qu’est-ce que tu fais dans la vie ? » pour d’avantage s’axer sur « qu’est-ce que tu aimes dans la vie ? ».

Elle s’est découvert (sur le tard) un gout prononcé pour le hoola hoop. Adepte du vintage : rêve de réhabiliter la machine à écrire, les correspondances épistolaires et la papeterie. Travaille dur au quotidien à l’insertion de mots et expressions datés (ringards diront les mauvaises langues).

Ce qui lui fait peur ?

Pas mal de trucs. Spécialement qu’un tiers mal intentionné utilise ses bagages pour transporter de la drogue ou des armes.

Qu’est ce qui lui trotte dans la tête ?

Bien sûr, elle est la reine du « et si ». Et si on tombait en plein pendant une tempête tropicale ? Et si on se faisait attaquer par un Pickpocket ou une horde de punaises de lit ? Et si on perdait un doigt ? Mais pour faire court, elle se demande surtout : comment être végétarienne et globe trotteuse, parce qu’elle ne sait pas comment dire « je vais prendre ce plat sans les criquets dedans s’il vous plait ».

Elle se demande aussi dans quel état d’esprit elle sera à son retour. Envie de s’établir une bonne fois pour toute avec marmots et Scénic ? De reprendre son baluchon ? De se lancer dans un nouveau travail ?

Pourquoi partir avec Rémy ?

Parce qu’il est son partenaire particulier et qu’elle l’aime (elle l’adore, plus que tout elle l’aime*). Même Chantal Goya est moins positive à côté de lui. Il arrivera surement à pallier ses anxiétés (non, ce n’est pas parce qu’on reprend des nouilles chinoises qu’on va finir en galère financière) et relativiser (bon c’est sûr, c’est un peu insalubre ici, mais regarde : on a un drap de soie !) . Et ils pourront se remémorer ensemble leurs aventures, pépères dans leurs rockingchairs, quand ils auront les articulations douloureuses et que les cheveux blancs auront définitivement gagné la bataille !

*La chanson « la groupie du pianiste » (oui, elle adore aussi les vieux tubes d’avant sa naissance)