Ca faisait plus d’un an que nous avions muri ce projet de voyage.
Décider de tout quitter: son emploi, sa maison, ses repères, pour s’aventurer au bout du monde.
Alors forcément parce qu’on y a pensé, parce qu’on se l’est imaginé, parce qu’on a fait des sacrifices pour ça, on n’avait pas envie d’être déçus.
C’était le moment de partir et d’aller voir de plus près ce qui nous attendait. Premier pas en Indonésie, sur l‘île de Java. Après une halte à Jakarta nous prenons un vol pour Yogyakarta.
En descendant de l’avion, on est vite happé par cette chaleur étouffante que nous n’avions jusque là jamais ressentie. Je comprends vite que le premier challenge sera de conjuguer avec ce climat. Moi qui suis plutôt une fille de la pluie, il me faudra être trempée…de sueur.
A peine un pied au sol qu’une horde de chauffeurs de taxis nous sautent dessus pour nous amener vers notre destination (et jouer au poker en nous faisant payer plus que nécessaire?).
Notre astuce Transport qui n’a pas fonctionné

Nous avions téléchargé l’application « gojeck »: elle permet à des scooters de venir nous chercher et nous amener ailleurs pour moins cher.
En fait, à ce moment là personne était disponible.
On ne savait pas s’ils le seraient un jour. Et quand on a croisé des go jeck sur le parking de l’aéroport, ils ne parlaient pas anglais (enfin encore moins que nous) et comprenaient pas ce qu’on voulait.
Mais tentez votre chance, surtout si vous êtes un voyageur solo!

Direction (en taxi donc) notre guesthouse « Frogstay« , en dehors du tumulte de la ville et de la circulation . On n’a pas commencé avec la facilité parce qu’en plus du dépaysement total et du changement de culture, nous avions choisi un hébergement relativement rudimentaire (mais pas cher).



Une sorte de cabane avec juste un matelas au sol, posé sur un tapis et encadré d’une moustiquaire. Et des « sanitaires » à l’extérieur: avec des toilettes sans chasse d’eau mais avec un seau d’eau à côté pour auto-gérer l’évacuation (et bien sur pas de papier toilette- on avait ce qui faut sur nous mais il fallait pas le jeter dans la cuvette). Du glamour. Et la douche cachée par des bambous mais aussi faite en bambou.



Mais honnêtement, on s’y habitue. Et en voyant les toilettes publiques, on s’estime heureux finalement! Le plus, c’était l’espace partagé extérieur où on a pu aisément débuter des conversations.
Visiter des endroits cultes
Borobudur
L’accès au site de Borobudur est très sympathique, le lieu est verdoyant. On est accueilli (évidemment) par des vendeurs de chapeaux (pas des plus modernes- le chapeau conique c’est cool sur les riziculteurs mais sur nous il y a bien moyen que ça fasse stupide), et de perches à selfies. Deux entrées: une pour les touristes et une pour les locaux. Le prix n’est pas le même. Nous devons nous acquitter d’une somme très élevée pour ici (56 euros pour Borobudur et Pranbanam) : mais on ne pouvait pas passer à côté de ces temples classés au patrimoine mondial de l’Unesco (et ils le savent).
Prambanan
Le site est éloigné de Borobudur, il faut donc faire un peu de route avant d’accéder à Prambanan. Il est situé dans un cadre moins verdoyant que son prédécesseur mais a également du charme. Ca reste impressionnant à voir! Surtout que nous avons assisté au coucher du soleil sur les temples.
Heureux hasard? En effectuant les visites à partir du début d’après midi, les lieux étaient paisibles, sans trop de touristes!
La nature Javanaise
Il faut s’aventurer en dehors des villes pour voir les reliefs, les couleurs, les villages de l’île et surtout (évidemment) les rizières. On les a tous déjà vu en photo et là elles se dressent devant nous!
Nous avons pu nous rendre aux Gethuk Waterfall et à Baron Beach, à 1 ou 2 heures de notre guesthouse. A l’un comme à l’autre de ses endroits, nous étions (presque) les seuls occidentaux. Et c’était agréable! Se baigner dans la nature en bas des chutes d’eau, se balader sur la plage de Baron et se tremper les pieds dans l’Océan Indien. Se poser dans de petites cabanes en bois où on peut s’abriter et admirer.



L’échappée citadine à Yogyakarta
Cette ville asiatique n’est pas de tout repos qu’on se le dise! Oubliez vos habitudes d’occidentaux, il y a tout à réapprendre.
Ici ce sont les tuk-tuk qui veulent à tout prix vous amener dans leurs carrosses.
Nous avions décidé de juste marcher dans un premier temps, à leurs plus grands désarrois. C’est vrai que ça nous a fatigué parce qu’il faisait incroyablement chaud et qu’il y a beaucoup de bruit (ça circule, ça circule). Il ne faut pas oublier qu’on vient de passer 2 ans de notre vie au fin fond d’un village Aveyronnais, alors forcément ça fait un choc! Mais ça nous a permis de déambuler dans les ruelles à notre rythme, prendre le pouls de la ville.
Après mangé, épuisés, nous tentons une approche pour un tuk-tuk. Le plus sérieusement du monde, le chauffeur nous demande 550 000 IDR (soit 37 euros) pour nous amener dans un quartier plus éloigné. Il faut savoir que de nature, je suis assez méfiante (surtout après mon expérience dans une association de défense des consommateurs). Alors je n’ai pas hésité à lui préciser en riant « we are not pigeons ». Il n’avait tellement pas l’air de s’y attendre qu’il a ouvert la bouche en grand et en est resté abasourdi, et ça, ça n’avait pas de prix!



Nous avons donc opté pour un chauffeur plus raisonnable à quelques pas de là. C’était une chouette expérience d’évoluer en pleine circulation tracté par un frêle monsieur à vélo.
A Yogyakarta vous pouvez déambuler à Malioboro.
Une longue avenue occupée par des stands de rue.
Vous pouvez allez voir des temples.
Java solo vous en dit plus!
Et aller voir le Kraton et le Water Palace.
De paroles de voyageurs rencontrés, ça n’a rien de transcendant du coup on a fait l’impasse.
Petite anecdote sympa à connaitre: au water palace vous pouvez voir une piscine où le Sultan (je crois qu’il s’agit de son titre) organisait des évènements très très caliente. Et il existe également un tunnel qui relirait directement le palace à la mer pour ces messieurs et dames de la Haute.
Bref, Yogyakarta c’est sympa mais à notre avis c’est pas un lieu où rester spécialement, plus d’une journée.
L’alternative à la folie de Yogya: Kasongan

C’est dans ce village que nous logions avec Rémy. C’est une zone artisanale avec nombre de potiers et d’artistes. Vous y trouverez aussi un restaurant végétarien pas cher et adorable. C’est à environ 30 minutes du centre de Yoga et notre guesthouse proposait d’être conduit par un chauffeur et de partager les frais avec les autres backpackers pour un prix très raisonnable.
L’expérience à part: le festival de musique Kesinian (gratuit)!

En dehors de Yogyakarta se déroulait ce festival mêlant stands de cuisine, orchestre de musique (y retrouver le générique de star wars était étonnant!), danses en tout genre.
Et comme l’info venait d’un indonésien, nous faisions partis des seuls occidentaux parmi de très nombreux locaux venus assister à l’évènement.
C’était vraiment une super soirée!
Alors si vous passez par là en septembre, oubliez pas le festival Kesinian Yogyakarta (du 23 août au 9 septembre).


Etre à Java et être végétarien?

Le restaurant végétarien a proximité nous a facilité la tâche, mais dans les warung (stands de rue) on peut s’en sortir aussi.
On a eu la chance d’avoir un indonésien pas loin qui pouvait traduire qu’on ne voulait pas de viande ou de poisson dans les plats.
Donc on n’a pu manger du mie goreng, du nasi goreng, des salades de légumes avec de la sauce cacahuète, des beignets de légumes et tofu.

On a bien mangé ici! Bien mais peu parce que cette chaleur coupe pas mal l’appétit! Mention spéciale aux petits déjeuner avec thé fait maison, petits beignets ou crêpes fourrées aux fruits et tranches de fruits frais (mmmmh la tranche de pastèque!).
J’aime / J’aime pas

J’aime
Le sentiment d’authenticité du Lieu
Le nombre réduit (en comparaison de bali en tout cas) de touristes
L’ambiance Javanaise et les Prix Réduits
Le Pinapple Juice
Le méga j’aime: les rencontres- grâce à notre guesthouse essentiellement. C’est vraiment chouette de pouvoir rencontrer des voyageurs d’ailleurs et de partager notre voyage. Big Up à la Belgique!
J’aime pas
Devoir tout négocier/ jamais savoir si tu payes un prix raisonnable (en même temps c’est le jeux)
Ne plus avoir de chasse d’eau
Hésiter à boire par crainte de devoir utiliser les toilettes publiques (parfois à la Turque- nb: merci la turquie)
La seule fois où il a plut c’est quand nous avions étendu notre linge dehors après l’avoir lavé

J’aime
Le sourire (bien plus qu’à Bali) des personnes rencontrées
Une île qui reste sauvage
Se baigner au pieds des waterfalls de Ghetuk
Les rencontres faîtes grâce à la guest house
L’absence de tourisme de masse
J’aime pas
Les températures qui ne redescendent pas le soir
La façon de conduire des javanais plutôt sportive (sport extrême)
Le peu de charme de Yogyakarta
L’essaim d’abeilles au plafond de notre chambre


Travel’heard
Histoires belges

Pour vous donner encore plus d’idées, on vous parle des bons plans de nos copines belges, Clarisse et Caroline, rencontrées à Java. Elles ont testé et approuvé: la virée dans la jungle de Java.
Au programme 2 jours dans une jungle classée au patrimoine mondial de l’Unesco: Ujung Kulon (et 2 jours de trajets) avec des locaux. Justes elles, un guide et 2 rangers pour leur faire découvrir les lieux et les protéger des bêtes sauvages. Pas un touriste! Le séjour comprend un équipage à disposition pour voguer d’îles en îles, du trek, du snorkeling, l’observation d’animaux sauvages, du canoë. Le tout pour 600 euros pour deux (transport, hébergement et nourriture compris). Mais le programme (et donc le prix) est modulable en fonction des envies de chacun!
Elles en gardent un souvenir extra: une expérience à tester donc! Bon nous, tout de suite, ça rentre pas dans notre budget tour du monde mais quand on les écoute raconter avec des étoiles pleins les yeux (et après avoir vu les photos), on se dit que ça devait être sacrément cool!
Conseil des nanas : ne pas paniquer quand on dort sous la tente dans la jungle en pleine intempérie et que le guide tente des blagues du genre « it’s a tsunami?! ».
Notre article se termine sur ces bons conseils belges. Nous partons explorer d’autres coins de l’Indonésie. Java sera-t-elle notre coup de coeur ?