Nouvelle-Zélande : De Marlborough à la Golden Bay

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Tel des explorateurs, nous avons hissé les voiles en direction d’une île inconnue. Non? Non, bon, on est juste allé à l’embarcadère de Wellington et on  a emprunté le ferry (tout confort) pour l’île du sud.
Les polynésiens, puis plus tard les colons européens, ont posé leurs pieds là-bas il y a déjà quelques siècles. Suivis de près par les milliers de touristes annuels, incluant si on en croit nos relevés sur place, une vaste majorité de français et d’allemands. Sans compter l’armée de blogueurs (dont nous) qui ramènent des articles sur toutes les escales à faire ici. Bref, c’est râpé de nos jours pour le trip « Christophe Colomb« .  
On avait lu quelque part que « le bonheur est une petite chose que l’on grignote, assis par terre au soleil« . Alors, on s’est dit que pour pouvoir continuer à se mettre quelque chose sous la dent, arracher du petit bonheur simple à la vie, il nous fallait aller dans le Sud. Après avoir conquis des volcans et des monts, dompté des vagues, sillonné des lacs: résisterons-nous toujours à ce voyage au plus près des éléments? 
 
Début de réponse… 

 

Picton et Queen Charlotte Track: un début prometteur

Au fur et à mesure que le ferry se rapproche de sa destination « Picton« , nous observons le paysage devant nous et nous comprenons que nous allons découvrir de très belles choses.

 

Un séisme ayant frappé l’île juste avant notre arrivée, un des axes principaux était encore fermé à la circulation. Il n’y avait donc qu’un seul chemin possible: nous prenons le cap « Nord Est » et c’est parti.

 

Le soleil était au rendez-vous et avec lui l’envie de s’arrêter après chaque virage (et ils sont nombreux) afin d’admirer le paysage.

Au cours de ces arrêts, nous réalisons déjà que maintenant nous seriez trois à partager ce périple: Lui, Moi et nos fidèles compagnons de voyage les sandflies. 
 
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Ca faisait longtemps qu’on n’avait pas fait de randonnée! Au moins 2 jours non? Alors c’était parti pour la Queen Charlotte Track. Cette mythique marche peut se faire sur plusieurs jours.

 

On a préféré opter pour la version courte et en faire seulement une portion à la journée. Bilan? C’était beau, mais peut être un peu trop monotone pour nous. Beaucoup de forêt et peut être pas assez de point de vue? En poussant un peu plus loin, peut être que l’effort en vaut la peine. 

 

Sur la route vous aurez de nombreuses opportunités de vous arrêter. Regardez plutôt par vous même: 

 

Okiwi et Elen Bay: Du plaisir pour les yeux 

Nous avons adoré notre escapade de ce côté là. Nous avons opté pour  « Goat Hill Track » à Okiwi Bay qui permet d’avoir un superbe point de vue en seulement quelques minutes de marche. 

 

La côte était splendide, calme, et paisible. Sous un temps ensoleillé, c’est un plaisir de couper le moteur, s’installer tranquillement, et manger face à l’océan. Nous pouvions profiter du décor, et ça ne nous a pas couté plus chers! 

 

 
Pour la petite anecdote, nous vous conseillons de ne pas quitter les mouettes des yeux, elles sont perfides. Rémy et moi avons regardé ailleurs quelques secondes et elles ont fomenté un complot pour nous piquer notre pain de mie: « alors toi Josiane tu soulèves le paquet, Gertrude tu fais un trou, et toi Jeanette tu récupères la tranche et ensuite on se partage le butin« . Machiavéliques et organisées. Si même les animaux ont la flemme d’aller pêcher leurs propres nourritures et préfèrent se la jouer bandits de grands chemins! 

 

Après Okiwi Bay, était venu le moment de rouler jusqu’à la non moins impressionnante Elen Bay:

 

Nelson: plus on est de fous… 

Un voyageur nous avait parlé d’un festival alternatif qui s’y déroulait: « Evolve« . Et nous, comme nous sommes des gens décalés (surtout Rémy, avec son humour), on a décidé d’aller y jeter un oeil.  

 

Que voit-on au loin? Un drapeau Breton! Ils sont partout! Et bien non, insurgez-vous bretons parce qu’on s’octroie votre drapeau à tort pour vendre plus de crêpes. Le monsieur derrière sa roulotte était en fait originaire de Champagne. D’ailleurs soit dit en passant ses crêpes étaient une arnaque à destination des néo-zélandais néophytes. Comme c’était un homme engagé il avait mis en place une cagnotte pour supporter la culture du cannabis. En tout cas, il nous a fait rire et on est toujours comptant de croiser des compatriotes français. 
 
Un autre monde ce festival. Entre thé chai sous une hutte, petits concerts et tatouage au henné (oui, je suis totalement rocknroll), on s’est bien amusé. Dommage que le temps n’ait pas été plus clément. Je crois que c’est là bas que nous avons rencontré les kiwis les plus « peace & love » et c’était appréciable! 
 
Nelson fut aussi l’occasion de retrouver nos amis Estelle et Olivier et de continuer le voyage pendant une semaine à leurs côtés. Nous vous conseillons d’ailleurs le East Street Vegetarien Café: idéal pour papoter, faire une partie de carte et être au chaud dans un cadre sympathique.  Nous étions restés dormir sur un parking gratuit bondé qui semble t’il a désormais fermé. La gratuité se raréfie en Nouvelle-Zélande mais ceci dit cet endroit n’était pas un franchement un Eden (euphémisme). Les toilettes étaient si atroces qu’ils poussaient à la constipation. Ce n’est pas chic mais c’est un fait! 
Toujours est il que mis à part ce « camping » gratuit, Nelson ne présente pas un très grand intérêt. Nous ne nous y sommes pas attardés. 
 

Wainui Bay et Abel Tasman Track North : La nature fait bien les choses 

La Wainui Falls Track vaut le détour.

 

Tout comme la randonnée non loin dont le point de départ est Wainui Bay et qui se termine à Taupo Point. 

 

Pour découvrir Abel Tasman, nous sommes partis de Totaranui et nous avons longé la côte à pied. Une très belle randonnée! L’idéal serait de poser son van au camping du DOC pour bien profiter des lieux. Le problème c’est que pour avoir cette possibilité, il faut réserver longtemps en avance et qu’il y a quelqu’un qui veille au grain. C’était loupé pour nous. Regardez bien les panneaux en amont qui informent de la disponibilité des places, ça vous évitera une longue gravel road. 

 

Waikoropupu springs scenic reserve: une pure surprise 

On a décidé d’y aller un peu à tout hasard et c’est vraiment un lieu à voir. Des eaux pures dont on ne peut qu’admirer la couleur exceptionnelle. Une petite promenade digestive des plus agréables. 
 

Farewell Spit: des dunes oniriques

C’est un gros coup de coeur pour ce spectacle hors norme. On atterrit au milieu d’une grande dune de sable, comme en plein désert. Le décor est onirique. C’est très venteux, mais c’est incontournable. 
 
Nous avons poussé le plaisir jusqu’à aller vers la pointe et camper au anatori-hill site. Nous avons traversé une longue route de gravier mais les paysages en valaient largement le coup. Nous avons été subjugué par le lieu. Et puis ce qui est pratique c’est qu’à la vitesse où nous allions nous avons bien pu profiter du spectacle. 

 

Arrivés à destination, tout aurait été parfait sans l’invasion (et je n’utilise pas le mot à la légère) de sandflies. 
 

Cap Farewell et Wharariki Beach: beauté animale 

Vous les attendiez, les voici: les phoques! On s’est régalé à les observer. Ils sont vraiment trop mignons. On comprend Brigitte Bardot! Nous en croiserons encore beaucoup sur notre chemin mais toujours avec le même plaisir. Nous avons du mal à croire qu’ils puissent être chassés et dépecés pour leurs peaux, ou même réduits à la captivité dans de minuscules bassins pour amuser quelques touristes mal informés. 

 

Cap Farewell a un petit air de Normandie (dans notre imaginaire) avec ses falaises.  Wharariki Beach a elle aussi du charme:il ne faut pas hésiter à s’y rendre. 
 
Nous avons tellement aimé ce que nous avons vu qu’après cela nos yeux étaient un peu capricieux. Il a fallu faire de nombreux kilomètres pour que nous nous sentions à nouveau autant emballés. Mais qu’est ce qui a fini par faire rebattre notre coeur? Qui a t’il encore à voir sur cette île du Sud? 
 
Et surtout, Rémy a t’il profité du festival hippy pour adhérer à une trouble organisation sectaire? Le tatouage au henné m’a t’il donné envie de me lancer dans l’encre indélébile et me faire tatouer un kiwi (l’animal) en format XXL dans le dos? Survivrons-nous aux assauts des sandflies? 
 

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2 thoughts on “Nouvelle-Zélande : De Marlborough à la Golden Bay

  1. sacré aventure, ça donne envie ;)))

    1. Tourdumondeux

      Oui, c’est le cas de le dire!Et ce n’est pas fini! On est bien content de réussir à transmettre l’envie de voyager! D’ailleurs, j’ai jeté un coup d’oeil à ton site internet et c’est aussi l’occasion de glaner des idées pour la suite de notre aventure.

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