Québec: Suivez le fleuve Saint-Laurent

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La vie n’est pas toujours un long fleuve tranquille.  Alors quand il y a des trêves, quand nous ne sommes pas soumis à l’assaut du vent et à la colère des flots, sachons apprécier et nous laisser porter par le courant.

 

Arrachons un peu de bonheur et de joie à la vie! C’est ce que nous nous sommes évertués à faire cette année.
Asie, Océanie et Maintenant Amérique: nous gardons le cap de cette parenthèse enchantée.
Après Montréal et ses charmes, nous avons longé le fleuve Saint Laurent pour voir ce qu’il avait à nous offrir.

 

Partie 1: La route des navigateurs

Saint-André de Kamouraska: première escale

Pour découvrir le Québec, il vous faut aimer rouler. Les distances sont longues (mais l’essence n’est pas chère, rassurez-vous). Après avoir réglé la question de la location de voiture (« Discount » pour nous et nous n’avons pas eu de désagréments) nous avons posé nos valises à Saint-André de Kamouraska. Tout au long de notre circuit, nous avons fait du AirBNB. Nous avions pensé camper mais au mois de mai, il fait encore bien frais finalement.
Mais c’est sans regrets parce que nous sommes tombés sur de bons hôtes. Comme Michel et Micheline qui savent recevoir comme personne. Nous avons même eu une petite visite commentée au bord du rivage, à notre dame du portage. Et pour information « Kamouraska » est le nom donné par les amérindiens et signifie « là où il y a des joncs au bord de l’eau« . En voilà, un lieu qui a du charme: regardez-moi ce joli phare coloré et cette ambiance mystérieuse et poétique!

 

De Saint-André à Rimouski

On aime être maitres de notre propre navire et nous arrêter au gré de nos envies. Même si le temps est gris, les maisons aux façades vives et le bord du fleuve, colorent notre voyage. Même les églises imposantes chapeautées de blanc nous intriguent.
Pour une escale et une traditionnelle (et incontournable) bataille de boule de neige nous nous arrêtons au site archéologique du marais de gros- cacouna. Les animaux ont fait leurs timides mais c’est pas grave, ça valait quand même le déplacement. Ne serait ce que pour cette cabane parfaite qu’on aurait tous aimé avoir un jour (et la vue avec!).

 

Rimouski c’est la ville toute proche du parc national du Bic. Arrêt AirBnB chez Yannick et Sandy, deux expats qui savent mettre à l’aise et qui nous ont même gentiment prêtés leurs raquettes pour parcourir les sentiers encore enneigés du parc. Au programme des promenades aux noms prometteurs: l’île aux amours, le cap caribou, la pointe aux épinettes etc.
Et pour terminer la journée, une bonne collation au « crêpe-chignon à Rimouski » et des bières artisanales comme le Québec en propose tant. C’est un plaisir de les gouter. Une autre fois nous reviendrons peut être dans ce seul but, effectuer la route des brasseurs.

 

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Le Parc National de la Gaspésie

Nous nous approchons des chutes Saint-Anne et nous dirigeons vers le ruisseau du diable. Sous nos pas des mètres de neige, de quoi garder nos pieds à fraiche température. Pendant un moment nous sommes seuls et les bruits de la nature peuvent être effrayant. « t’as pas entendu renifler un ours, tu es sur?« . Je crois que pour me faire accélérer-que dis-je détaler, lors des cours d’EPS, ce genre de menace aurait été bien utile.
Nous arrivons pour pique-niquer au ruisseau du diable. La pause était bien plus agréable que ce que le nom laisse présager. Assis sur nos galets, près du ruisseau, un sandwich dans la main, on savoure notre chance. C’est magnifique.

 

Pour terminer la promenade on monte au belvédère de la lucarne, lieu idéal pour se laisser emporter par son âme de romantique. Le point de vue ne déçoit pas. Et puis il est l’heure de rentrer. Plus de traces évidentes de la signalétiques (je m’apprête à sortir une fusée de détresse de mon sac à dos), je tourne ma tête sur la gauche et…. oh mon dieu! Un orignal!

 

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On ne l’espérait plus! On le voyait dessiné sur des panneaux sur le bord des routes: si on a des « attention aux biches« , eux ont des « attention aux orignaux« . Emouvant ce grand animal! On est resté un moment à l’observer (pas trop prêt quand même), heureux du hasard des rencontres, de celui qui fait bien les choses. Les yeux qui pétillent, on est parti se reposer du côté de Capchat- en bénissant la nature et en fustigeant les chasseurs- et retrouver un petit studio mignon et salutaire (un ersatz de notre home sweet home de jadis, avant le voyage).

 

Partie 2: On passe sur l’autre rive

En route pour le Saguenay

Le Saint-Laurent est immense, alors on ne peut pas en faire le tour si vite. Il faut faire des choix. Alors on a embarqué avec « les traversiers » (qui ne sont pas donnés, les coquins mais qui ont un peu le monopole) de Matane à Baie Comeau. C’est ce jour là qu’on apprend que Macron a pris la tête du navire bleu blanc rouge. « Ah bon, c’est pas le Dalai Lama qui était en lice? On n’était pas sur un programme de décroissance, de respect de notre planète mère, et de non violence? ah mince… on croyait pourtant!« .
Après une nuit réparatrice, nous mettons le cap vers l’Anse Saint Jean (et encore un petit ferry- gratuit cette fois) pour nous rapprocher du fjord du Saguenay. Là bas, c’est à l’anse de la tabatière que nous avons pu admirer une jolie vue sur les fjords qui s’offrent à nos yeux avec grâce, les uns à côté des autres. Douce ambiance assurée.

 

Parc des grands jardins

La baie Saint-Paul, prochaine étape, nous a permis de tester un couette et café. C’est quand même plus joliment dis que « bed and breakfast« : défendons notre langue comme eux savent si bien le faire. Disons non aux anglicismes. Non au « drive« , au « smartphone« , au « selfie« , et oui au « service au volant« , au « téléphone intelligent« , et à l’ »égo-portrait« .
Ce couette et café (le charleau) était royal: un matelas si épais et confortable, la douceur d’un peignoir tout doux. Un peu de luxe dans ce tour du monde, diantre! Ambiance lune de miel.
Mais nous n’avons pas fait que nous prélasser en peignoir, nous avons aussi fait la randonnée du mont du lac des cygnes. Quatre heures de grimpettes dans la neige (ça compte triple), mais qui valait l’effort. On dit oui au « parc des grands jardins« .
Une fois n’est pas coutume, après l’effort le réconfort au « Saint Pub« . Et après une journée seuls dans la nature, on se sent vite agressé par le bruit et le monde. Le contenu de nos assiettes nous a aidé à passer le cap de la sociabilité.

 

Chutes du Niagara?

Et non! Ce n’était pas le plus logique pour notre parcours et nous avions entendu des témoignages de déçus du Niagara. Alors pour nous c’est à Montmorency, en chemin vers la Mauricie que nous avons fait halte. De quoi assouvir la soif de chutes d’eau de Rémy. Ca reste impressionnant! Amis qui craignez le vertige, il y a de quoi se mettre à l’épreuve!

 

Le parc de la Mauricie

Il existe de multiples chemins et nous n’en avons eu qu’un court aperçu. Pourquoi? Réponse plus bas!

 

Le Québec au mois de Mai? J’y vais ou j’y vais pas? 

Nous sommes arrivés au début du mois et l’été n’était pas encore vraiment commencé. Nous étions un peu à mi cheval entre la saison hivernale et celle estivale qui n’allait pas tarder à débuter. Point positif (et non négligeable): nous étions plus que tranquille pour profiter des lieux! Mais le secteur touristique était en sommeil. En pratique ça veut dire que tout n’était pas accessible (loin s’en faut) dans les parcs nationaux. C’est dommage, parce que ça aurait pu être praticable, mais bon avant l’heure c’est pas l’heure là-bas! Il faut juste le savoir!
Sans regrets tout de même parce que nous sommes très heureux de ce que nous avons pu voir. Et nous repartons sur un très bon ressenti au sujet du Québec (ne dites pas Canada, malheureux!). Les québécois gèrent! Peut être y reviendrons-nous un jour?

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